Voici un titre fort bien choisi pour un recueil de nouvelles aux thèmes si variés, et que le visuel de couverture renforce par sa sobriété intrigante. Si l’on excepte « Loin des yeux » qui, à mon sens, aurait mérité un développement plus fouillé afin que l’on puisse mieux s’intégrer dans le drame vécu par les héroïnes, le reste du recueil est de très bonne facture, et l’on ressent, à la fin de chaque nouvelle, la satisfaction que procure la lecture d’un texte sympathique. En dépit de sujets parfois durs, vous ne trouverez pas ici de quoi vous faire des nœuds au cerveau ni des raisons de vous casser le moral, mais des récits profondément humains où les enfants ont souvent la première place. Frédéric Sirot réussit à nous mettre dans l’ambiance en quelques mots qui nous dévoilent, un lieu, un personnage. Le lecteur peut non seulement visualiser les scènes, mais également les entendre, les sentir et les ressentir. Même s’il ne s’agit pas à proprement parler de « nouvelles à chute », même si les fins restent le plus souvent conventionnelles, des rebondissements inattendus dans les scénarios, et des personnages qui vous parlent au cœur, vous entraîneront inévitablement à tourner les pages pour suivre les divers protagonistes jusqu’au bout de leur quête, de leur aventure, de leur transformation… Le recueil est divisé en trois parties : – Les contes de Noël, tendres et résolument optimistes. – Les textes fantastiques (et de science-fiction) qui explorent, entre autres, le temps, les mondes parallèles, les jeux vidéo. De cette partie, je retiendrai particulièrement « Rémanence », non seulement pour la qualité de l’ambiance, un poil angoissante, dans laquelle l’auteur nous plonge, mais aussi pour le retournement de situation final (il y a quand même bien une nouvelle à chute !) L’auteur nous entraîne avec finesse dans une direction ou les apparences sont trompeuses… je n’en dis pas plus. – Les textes contemporains, desquels « Mineurs de fond » sort du lot par la vérité de ses personnages et se ses péripéties. L’auteur a rencontré l’un de ces hommes, qui aimaient leur métier en dépit des dangers et de la maladie qui abrégeaient souvent leur vie, et cela se ressent dans l’écriture intimiste et réaliste. Frédéric Sirot est un vrai nouvelliste. Ses textes ne sont pas des extraits de romans, mais des histoires à part entière qui constituent un tout. Et, à la fin de chacun d’eux, on en ressort content de l’avoir lu.
Le monde de l'homme au chapeau: Patrice VERRY
J'ai beaucoup apprécié ce roman d'aventures romanesque dont l'histoire se déroule dans l'ouest américain du temps des pionniers. Nous vivons les difficultés d'adaptation, les difficiles cohabitions avec les indiens en même temps que les personnages qui font preuve d'un courage et d'une détermination sans faille afin de réaliser leur "rêve américain". Bien écrit, facile à lire, je conseille ce roman aux personnes que cette période de l'histoire américaine intéresse.
Alain PINAUD
J'ai pris ce livre pour avoir une lecture pendant ma semaine de vacances, résultat je l'ai lu en 2 jours. Concernant la qualité d'édition dans un premier temps: La qualité du papier et de la couverture est au rendez-vous. La police d'écriture et la taille des caractères permettent une lecture aisée. Concernant la qualité du récit: Je suis un grand fan de Grange et Thilliez et je souhaitais tester un auteur inconnu. Ce livre m'a été offert étant fan de polar et de science-fiction, le résumé de l'histoire me convenait parfaitement. Je me suis alors plongé dans cette histoire, mêlant une enquête policière sous fond de complot. De nombreux clins d'oeil aux préceptes de Isaac Asimov viennent ponctuer le récit notamment avec les relations entre humains et robots, tout en ne tombant pas dans le cliché lourd de l'amour entre humain et robot. Nous rencontrons une relation basée sur un amour protecteur plus proche de celle d'un parent ce qui rend l'ensemble des personnages attachants y compris les méca. L'ensemble des descriptions de lieux et de personnages est très bien fait laissant la place à l'imaginaire tout en donnant suffisamment de détails pour ne pas se perdre. Le personnage du policier menant l'enquête présente un style old school et percutant donnant du rythme au récit. Nous remarquons largement cela sur les techniques d'interrogatoire menés et d'action très proche de celle que l'on retrouve dans d'autres polars réputés, d'ailleurs le personnage m'a fortement rappelé Mathieu dans le Serment de Limbe de Grange tout en ayant ses propres blessures et sa propre personnalité. L'auteur a clairement apporté du détail et de la précision sur ce point ce qui nous transporte littéralement. L'histoire de manière générale est très bien menée, elle nous fait voyager et donne envie à chaque page de connaitre la suite tant sur l'enquête, que sur la relation entre les personnages. Concernant la conclusion de l'histoire étant habitué au polar, il m'arrivait dans certains livres d'avoir en milieu du livre une idée assez précise de la fin de ce dernier, or ici, jusqu'à la fin nous ignorons comment cela va se terminer, ce qui rajoute encore un peu plus de piquant à l'histoire avec de nombreux rebondissements. De manière générale: Voilà bien longtemps qu'un livre ne m'avait autant transporté, d'ailleurs le dernier en date étant le serment des limbes (livre que j'ai lu plusieurs fois). Je recommande à 100 % ce livre avec un seul regret que l'histoire soit déjà fini, mais comme toutes les choses qui nous transportent et nous font vibrer, nous vivons chaque fin comme une déchirure jusqu'au prochain hype. Je suivrais avec attention cet auteur et je le remercie pour ce délicieux voyage.
Thomas
Roman Nominé au concours "Les arts littéraires 2023-2024" Votre roman policier est intéressant et surtout bien documenté. En fait il s'agit d'une étude géopolitique de nos sociétés qu'à juste titre vous présentez comme étant particulièrement menacées. Cette mise en garde ne peut-être qu'opportune.
Roman Nominé au concours "Les arts littéraires" 2020-2021 "votre roman "Le rêve de Laura" a fait partie des nominés, pour employer une formule à la mode, ce qui signifie que nous l'avons jugé comme étant intéressant...
Les arts littéraires
tomlarret 05 janvier 2023 Moi, je croyais qu'au coeur de la Forêt Noire, on trouvait des cerises au kirsch et des éclats de cacao, mais autour de Badenweiler, c'est plus les harpies, les nixes, les vampires, les sorciers, les morts-vivants, les loups géants et les goules qui grouillent. Ça fond moins sur la langue (surtout le vampire, c'est filandreux), mais à l'instar du gâteau au chocolat, à la crème et aux maladies cardio-vasculaires, on le dévore et on en laisse pas une miette. Entre les frères Grimm et J.R.R Tolkien, Frédéric Sirot nous propose ici une promenade au fil des saisons dans l'Allemagne médiévale, qui glisse peu à peu du fantastique à la fantasy, de l'initiatique à l'épique, du conte à la légende. L'ouvrage est organisé en quatre parties, suivant la structure assez classique de la quête héroïque tissée sur la trame d'un inquiétant mystère. L'écriture sans fioritures, à la concision efficace, permet des enchaînements assez rapides, bien qu'elle souffre d'un travail éditorial négligé. Malgré cela, le roman se lit avec facilité, et un pouvoir d'immersion marqué. On suit les aventures des frères Denzer et de leurs compagnons d'armes avec un grand plaisir, dans une ambiance de traque où l'on se demande, parfois, qui est le prédateur et qui est la proie. On les regarde évoluer, souffrir et trembler, sans jamais se résigner, pris au coeur de l'infini et millénaire affrontement du bien contre le mal. Servis par leurs intuitions, leur courage et leur foi, ils débusquent et combattent les serviteurs de l'apocalypse, de mystérieux monastères en batailles qui commencent à l'aube. Même si les thématiques, les héros et les intrigues se basent sur des schémas familiers et éprouvés, le soin apporté aux détails, aux ambiances et surtout à la mise en scène de l'action permettent de retrouver avec plaisir les situations, caractères et les créatures classiques du monde fantastique. En outre, le roman se clôt sur une étonnante note de science-fiction particulièrement créative. L'ensemble en devient assez addictif, tout comme le dessert chocolaté que j'évoquais plus haut, et, bonne nouvelle, vous pouvez en reprendre sans risquer l'AVC, puisqu'un second tome est paru.
Tomlarret